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Johan van der Keuken : photographie et cinéma à la Maison européenne de la photographie

By herwannperrin · On 31 mars, 2006
  
 
Un jeune photographe dans l’âme qui commence à publier dès 17 ans son premier recueil avec "Nous avons dix-sept ans". C’est déjà le sentiment qu’il y a quelqu’un d’une senibilité rare et aux idées bien arrêtées, biens définies et profondes quand l’on voit maintenant ses photos devant nos yeux, cette jeunesse qui se cherche déjà et toujours on est en 1955 pourtant et il nous montre à travers ces prises de vues et les expressions une vie avant le commencement, où le commencement lui-même peut être.
 
En bas, dans les sous-sols de la MEP, c’est aussi la rencontre avec Nosh (1970) et sa beauté limpide et simple qui se jette sur nous dans cette lumière du sud que je retrouve toujours avec plaisir, un de ces endroits où on a le sentiment d’être allé, de s’être posé avec eux dans cette belle nature retrouvée. Et puis toujours en bas mais avant d’arriver à elle, il y a aussi ces impressions fugitives cette vue tronquée, ces photos où il ne nous laisse entreapercevoir que ce qu’il veut bien (Amsterdam, deux rues Damstraat, 1994), c’est beau tout simplement ce parcours d’une rue d’un côté et d’un autre en accéléré ou en juxtapositions er reflets aussi, une belle vision rendant bien le fait que nous ne percevons que peu et que c’est à la fois beaucoup…
 
Alain Bergala  indique dans un long article sur la photographie de Van der Keuken : "La fascination de Van der Keuken pour les endormis tient à cette interrogation sur la réalité de la réalité. Cette fameuse réalité, dont il a le plus grand mal à s’assurer en tant que photographe, n’existe jamais autant, à ses yeux, que lorsque nous dormons, précisément parce que nous y sommes alors absents en conscience, et donc véritablement partie prenante du fait de cette inconscience même : " La vie, écrit-il, est un rêve ou un voyage, ou un voyage rêvé à travers un monde qui, bien entendu, existe tout à fait en dehors de nous. Nous dormons parce que le monde existe en dehors de nous (…)". La conscience, et surtout celle du photographe à l’affût, en état de sur-vigilance, autant dire le contraire de l’état de sommeil, serait ce qui nous éloigne le plus sûrement de la réalité du monde. Filmer un ou une endormie, c’est éprouver encore plus crucialement cet exil. "Tu es couché, bien douillettement contre l’aimée, écrit Van der Keuken, tu jouis de ce privilège, et cela, même si tu dors, tu le sais". L’état opposé à ce sommeil dans la chaleur de l’autre, c’est celui du même Van der Keuken prenant une photo de la femme aimée endormie : il ne dort plus, il n’est plus contre le corps familier, il est passé derrière la vitre où la chaleur de ce corps ne peut plus passer, où ce corps enclos sur lui-même redevient une énigme, où l’homme qui regarde à travers le viseur est redevenu étranger à ce monde dont il croyait partager l’intimité, seul et en retrait. En ce sens-là, il y a du Bergman dans les photographies de Van der Keuken, alors qu’il n’y en a pas trace dans son cinéma. Ingmar Bergman est sans conteste celui qui a le mieux filmé, comme une obsession, cette soudaine étrangeté du corps de l’autre dont on se sentait si proche il y a un instant, et que l’on se met à scruter, avec la garde et le retrait nécessaire à toute prise de regard".
 
Il continue plus loin en référence à Pessoa :
 
"Pessoa a exploré l’autre face de ce léger décollement au monde que je vois à l’oeuvre dans les photographies de Johan van der Keuken, même celles où il a l’air d’être le plus en quête de réalité du monde :

Être réel, cela veut dire n’être pas au-dedans de moi.
De ma personne intérieure je ne tiens aucune notion de réalité.
Je sais que le monde existe mais je ne sais pas si j’existe.
Je suis plus certain de l’existence de ma maison blanche que de l’existence intérieure du maître de la maison blanche." "

." "

 
Cela continue, si l’on revient au premier avec ces images transparentes, enfin quelques peu aidées par les reflets magique et je pense notamment à celle de jaipur qui rendent le rythme de la ville de sa vivacité et de son énergie débordante par l’entremise de ses pédaleurs de l’extrême qui s’échinent à survivre dans ce monde…  
 
  
 
 Après c’est aussi ces couleurs et ces contrastes lorsqu’ils prend tout simpelment des passants devant ces murs colorés de mille-feux, ecclectisme et melting-pot d’une amérique toujours plus coloré à NY (2nd Street, New York, 1997) et puis d’autres angles, d’autres vues plus esthétiques aussi si l’on peut dire…  un beau moment 
 
 BORDER=0
 
Allez-y, il y a près de 200 tirages originaux qui valent la peine d’être vus …
 
Côté film, dans une controverse sur le film tant apprécié du public et de moi-même "le cauchemar de Darwin " d’Hubert sauper, les journalistes Michel Guerrin et Jacques Mandelbaum du Monde du 28 mars terminent sobrement par cette phrase de, Johan Van der Keuken qui confessait avant sa mort : « Peu importe la tricherie, le fond doit être sain. » Il ajoutait : « La peste du documentaire, c’est de vouloir expliquer le monde sans cet énorme trou du doute, du non-savoir. »  
 
Sinon la sortie prévue de 6 DVD chez Arte Vidéo. De plus, ces films projetés à Paris  entre aujourd’hui et le 3 avril à la Cinémathèque française (51, rue de Bercy, tél. : 01-71-19-33-33), je ne seai pas là pour y assister mais allez-y…  
 
Le site de l’exposition à la MEP et un site d’hommage 

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