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Just like a woman de Bettina Rheims à la galerie Jérome de Noirmont

By herwannperrin · On 4 juillet, 2008



« She makes love just like a woman,
She aches just like a woman
But she breaks just like a little girl.« 

Bob Dylan

Just Like a woman, c’est l’album Blonde on blonde de 1965 de Dylan qui est à l’honneur. On comprend un peu mieux à la vision des photographies exposées. Bettina Rheims saisit si l’on peut dire sur le vif des femmes après l’amour, épanouie, étonnée, suintante. Les unes montrent leur joie indicible et leur soif de vie, d’autres on le regard qui se perd dans le vague, dans le souvenir de cet instant. Il y a des visages d’enfants, de fillette et de femmes, de véritables et vraies femmes. Toute cette émotion de l’instant d’après, de la manière de le vivre, de l’absorber qui ressort.

L’amour a été bref, intense, rapide aussi ou alors physique. Enfin, c’est ce que l’on peut en déduire de la présence sur toutes ces femmes de ces marques « pyrogravées » pour reprendre cette belle expression employée par Anaïs Montevecchi. Des détails qui sautent littéralement au yeux du fait notamment du format utilisés de 155 x 125 cm pour ces 13 postures post « coît » de Bettina Rheims. Des marques de jeans trop serrées, de soutiens gorge qui s’incrustent, un serre tête trop longtemps laissé en place. Des frottements, des incrustations, des rougeurs, un corset qui fait mal sûrement, toutes ces marques, presque des stigmates, invisibles avant et qui se révèlent à nous maintenant après qu’elles se soient laissées aller, qu’elles se soient données à l’autre.

Un autre qui d’ailleurs est complètement absent de la « (s)cène »…

Regardez bien les yeux de chacune d’entre elles, certains en disent long sur leur état de plénitude…; on arrive a comprendre beaucoup dans ces regards qui ont été happés par l’oeil du photographe en surplomb. La pudeur de certaine s’efface devant l’exposition des autres, les tissus s’imbriquent et rentrent dans la peau, profondément, peut être une première fois pour certaines, allez savoir. En tout cas, certaines sont très touchantes et très belles…

Et puis, commencez ou finissez en lisant l’introduction de Serge Bramly (Mars 2008) : « À l'orée du sommeil, quand l'esprit, au lieu d'éteindre ou de se laisser vivre, flotte sur le drap dans une moiteur f?tale, les verticales épousent parfois l'horizon pour engendrer des pulsions plus fortes que le désir. La conjonction s'opère loin des yeux, dans un entre-deux où l'on se guide à tâtons, en automate ; et c'est alors comme un rêve qui s'évade de la nuit.
Des pensées émergent de ce no man's land, cette jungle innocente et touffue sur quoi nous n'avons pas autorité mais où nous revenons sans cesse, avec la même soif de surprise, le même étonnement émerveillé. Les pensées les plus belles, les plus déraisonnables, les plus créatives. Elles croissent dans ces régions autonomes, souvent rebelles, où s'érige le secret ; et elles ne nous appartiennent en vérité qu'à demi : les tensions, le relâchement, le grand écart qu'elles supposent nous obligent, pour paraphraserLao Tseu , à ouvrir la porte en tenant le rôle passif. Certaines se reprennent aussitôt et retournent aux songes ; d'autres, heureusement, nous faisons notre profit. Mais qui remercier ? À quis'adresse-t-on lorsqu'on se parle à soi-même ? ? Qui s'exprime ? ? Qui répond ?
Avec ses papiers peints à fleurs, Chambre close introduisait la fiction dans la photographie : comme une glace sans tain, un au-delà du cadre. La nouvelle série deBettina Rheims s'y apparente, ne serait-ce que par les entrelacs de ses fonds ; mais, cette fois, c'est la naissance de la fiction, l'idée à sa source, dans ses balbutiements, qui est mise à nu, ses origines flottantes, la grâce de son envol et, telles des marques de forceps, les stigmates de sa délivrance, les signes de sa passion« .

Vous avez encore un peu de temps pour aller découvrir ces 13 portraits…

Galerie Jérome de Noirmont
36-38 avenue Matignon – 75008 Paris
Tel : 01 42 89 89 00


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