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Stigma et l’écriture de la vie (le désir du monde) d’Antoine d’Agata

By herwannperrin · On 1 janvier, 2009


Cela fais longtemps maintenant que Mala Noche n’est plus, que la descente dans l’enfer de la nuit s’est prolongée et l’on ne sait où elle se terminera d’ailleurs, enfin si.

Avec Stigma (2004), Antoine d’Agata nous emmènes dans un monde, dans son monde, celui de la nuit, celui du trash, de la solitude, des arrières salles, des nuits d’hôtels noires, sûrement très sordides à nos yeux mais voulues, recherchées. C’est aussi un moment de création, de visions nocturnes; un moment où il devient lui et ou il est dans son élément car ces nuits là, elles sont toutes à lui.

Avec Stigma, on se retrouve face à des images d’une rare violence pour ceux qui ne s’y attendent pas, c’est une partie de sa vie qui s’écoule devant nous car sa photographie est depuis le départ l’autobiographie de sa vie. Pas le choix de reculer ou de ne pas tourner les pages de cette vie, synonyme à la fois de création et de destruction. En effet, c’est ce qui ressort de la lecture du livre d’entretien l’écriture de la vie (le désir du monde) entre Antoine d’Agata et Christine Delory-Momberger. Une « fuite » en avant depuis 17 ans, il en a maintenant 47 vers la fin sans doute, celle qu’il a choisit, celle vers laquelle il se dirige de manière inéluctable, presque invraisemblable. Cette fin annoncée vers laquelle il tend, cette fin qui s’annonce aussi avec le minimalisme vers lequel il se dirige dans on oeuvre; il condense sa création en ces instants de jouissance, de plaisir arrachés à la nuit. 

Difficile de résumer ce livre d’entretien, ce serait par là incomplet. Aussi, lisez plutôt pour essayer de voir, de comprendre sa démarche. 

Elle est certes un peu égocentrique si l’on peut dire, centré sur lui au détriment des autres, des putes aussi me semble t-il ou presque mais c’est une volonté qui semble être propre à son choix de vie, à ses envies, ce recroquevillement progressif sur lui, sur soi au fil des ans, cette absence de compromis. Cette volonté de ne pas revenir en arrière d’aller au bout de soi, d’aller au-delà des limites du monde et s’enfouir dans la nuit à jamais. Il y a des références, des chemins qui se suivent, ceux de Bukowski, de Burroughs, de Bataille sûrement, de Michaux dans leurs expériences. Car l’artiste va vers des gouffres où l’on ne voudraient aller, dans cette nuit noire, cette nuit qu’il a apprivoisée depuis maintenant quelques décennies et dont il connaît un peu les codes, les us, les coutumes. 

Il n’y a pas de limites autres que celles propres à la mort, elle clôturera ainsi son oeuvre, étant allé au bout de soi, il me semble qu’il n’y a pas de retour pour lui, cela serait être contre l’oeuvre, contre sa vie.

Il y a beaucoup de points qui pourraient être débattus, sur lesquels je ne suis évidemment pas d’accord mais je n’ai pas envie d’aller dans ce sens, d’aller contre ce choix qui est le sien, parfois il y a des silences, des ombres, des flous qui en disent beaucoup.

Un autre chemin reste sans doute possible !

Un extrait de Stigma : « C’est la Rue, celle de tout à l’heure, qui vient là se finir. Le 23/24 c’est l’arrière-salle de la Rue, la dernière jetée, la sortie de bordel : les fins d’après-midi, on y rencontre les filles qui tiennent la Rue depuis le petit matin, avant trois-quatre heures, ce sont les filles qui travaillent pour les sorties de bureau, à cette heure-ci, la plus déchaînée, ce sont les survivantes exténuées du fin fond de la nuit. Et ici elles peuvent envoyer chier d’un seul geste le client collant, en retard d’une passe, d’une rue, d’une guerre. L’heure a tournée majicon : plus question de tarifer le temps par petites demi-heures bâclées. Le Vingt-trois heures sur vingt-quatre n’a pas de toit pour qu’elles puissent attendre l’infini montée du matin contre l’épaule d’un boyfriend défoncé à tout et à n’importe quoi (mais de préférence à tout). Ici, c’est-à-dire loin, sur les hauteurs de la ville, ignorés de tous. A ciel ouvert, la nuit peut se crever.« 


Pour aller plus loin, le site de Magnum et celui de documents d’artistes 

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